En fait, l’initiative parlementaire de la Conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach (Centre/FR) devait permettre d’augmenter les montants de l’aide indirecte à la presse, dans le cas de la presse associative et des fondations, de 10 millions à 30 millions de francs. Lors de la procédure de consultation, un large soutien a été signalé. Au sein de la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (CTT-N), une majorité s’est d’abord prononcée en faveur de cette augmentation, puis seulement une minorité.
Le 5 septembre 2005, le groupe d’experts Gaillard a toutefois proposé de supprimer totalement l’aide indirecte à la presse. Sous cette influence, le Conseil fédéral a changé d’avis, comme il venait de le publier, et s’est également prononcé pour la suppression de l’aide indirecte à la presse associative et les fondations.
C’est dans ce contexte dramatique que le Conseil national a débattu le projet de loi les 23 et 26 septembre 2024. Le Conseiller national Andri Silberschmidt (PLR/ZH) a repris la position du Conseil fédéral et a demandé, avec une proposition de minorité, de supprimer purement et simplement le montant destiné à la presse associative et des fondations. Le Conseil national a approuvé cette proposition de suppression par 94 voix contre 91 et 4 abstentions. La proposition Silberschmidt avait reçu le soutien de l’UDC, du PRD et des Verts libéraux, tandis que le Centre-PEV, le PS et les Verts ont soutenu la presse associative et des fondations.
Avec une majorité aléatoire, le Conseil national a provoqué une coupe à blanc dans la presse associative et des fondations. C’est maintenant au Conseil des Etats de décider avec plus de clairvoyance.
Image : L'Assemblée fédérale — Le Parlement suisse